Les émissions de fumée des incendies, qu’ils soient proches ou lointains, contiennent de nombreux polluants atmosphériques pouvant nuisibles pour la santé humaine.
Aux États Unis l’Agence de protection de l’environnement les a classés parmi les « polluants importants ». Il est très difficile de réglementer les émissions de fumées causées par les incendies.
Les particules de fumée de moins de 2,5 microns de diamètre, appelées PM 2.5, peuvent provoquer chez les personnes les plus vulnérables de l’asthme, des crises cardiaques, une diminution de la fonction pulmonaire et même la mort (après une exposition chronique). Les bébés sont particulièrement à risque.
La fumée des incendies de forêt est composée d’un mélange de polluants gazeux (comme le monoxyde de carbone), de polluants atmosphériques dangereux (PAD) (comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques [HAP]),de la vapeur d’eau et de la pollution particulaire. La pollution par les particules est le principal composant de la fumée des incendies de forêt et constitue la principale menace pour la santé publique.
Un cercle infernal
Le changement climatique est l’un des principaux facteurs de l’augmentation de l’activité des incendies. Les vagues de chaleur extrême sont déjà cinq fois plus probables aujourd’hui qu’il y a 150 ans et devraient devenir encore plus fréquentes à mesure que la planète continue de se réchauffer. Des températures plus élevées assèchent les paysages et créent l’environnement parfait pour des incendies de forêt plus importants et plus fréquents. Cela entraîne à son tour une augmentation des émissions dues aux incendies de forêt, aggravant encore le changement climatique. Cette multiplication d’incendies génère une « boucle de rétroaction feu-climat» et entraine davantage d’incendies. Un cercle infernal !
Les incendies de forêt ont toujours existé, mais avec le réchauffement climatique, ils sont devenus plus fréquents et plus importants ces dernières décennies.
Au fur et à mesure que ces incendies se multiplient en nombre et en ampleur ces dernières années, la fumée est devenue un problème plus préoccupant, se déplaçant sur de plus grandes distances, continentales voire intercontinentales.
Par conséquent, elle s’est déplacée dans des régions éloignées.
En juin 2023 la fumée des incendies au Québec et en Nouvelle-Écosse s’est déplacée dans la région de New York et a donné un ciel orange à Manhattan.
Les services d’urgence ont observé une augmentation de personnes souffrant d’asthme.
